Les signes cliniques, en particulier la forme typique, permettent souvent au vétérinaire de suspecter la teigne. Pour les formes atypiques, le diagnostic clinique est plus complexe. Le profil de l'animal (jeune chat, animal séropositif pour le FIV ou le FeLV) et /ou le contexte (chat vivant en collectivité) peuvent également renforcer cette suspicion.
Pour exclure d'autres causes possibles des lésions observées et établir un diagnostic de certitude, la réalisation d'examens complémentaires est nécessaire. Le praticien peut recourir à différents examens afin de confirmer l'hypothèse de teigne :
- examen à la lampe de Wood : exposée à une lumière ultraviolette dans une pièce sombre, les zones infestées peuvent apparaître fluorescente, si l'agent responsable est Microsporum canis. Cette fluorescence n'est toutefois pas observée avec les autres dermatophytes à l'origine de teignes chez le chat. Un test négatif ne permet donc pas d'exclure que l'animal est atteint ;
- examen direct de prélèvements de poils et squames : le vétérinaire prélève des poils bordant les lésions et/ou des squames et recherche au microscope des spores du champignon de la teigne. Leur mise en évidence permet un diagnostic de certitude.
Ces 2 examens présentent l'intérêt de pouvoir être réalisé au cours de la consultation le diagnostic dès la consultation ;
- culture mycologique : des poils prélevés à la périphérie des lésions ou des squames permettent d'ensemencer un milieu de culture. Si il est présent dans le prélèvement, le champignon se multiplie et des colonies sont alors visible sur le milieu de culture. De plus, l'examen au microscope de ces colonies permet d'identifier précisément le germe en cause.
- biopsie cutanée : elle consiste à prélever un ou des échantillons de quelques mm de peau au centre d'une ou plusieurs lésions afin de rechercher le champignon (en particulier des filaments) dans les follicules des poils. Cette recherche nécessite une préparation et une coloration de l'échantillon. Chez un animal contaminé, la biopsie cutanée permet une mise en évidence du champignon dans environ 8 cas sur 10.
Ces 2 examens sont dits retardés, car ils nécessitent plusieurs jours avant de pouvoir obtenir le résultat.